Ambroise Paré

Chirurgien français né à Laval en 1517, mort à 73 ans à Paris, en 1590. Il accompagna les armées de Henri II, François II, Charles IX et Henri III.
Il est surtout connu par la découverte de la ligature des artères, substituée à la cautérisation dans les amputations.
Il disait des malades qu'il avait arrachés à la mort : "Je le pansay, Dieu le guarist".
C'est la figure qui illustre le mieux les chirurgiens de la Renaissance. Son travail de chirurgien et ses ouvrages ont été traduits dans toutes les langues européennes.

Une ordonnance de Philippe le Bel (1311) interdisait à quiconque d'exercer la chirurgie s'il n'avait été au préalable diligemment examiné et approuvé par les chirurgiens-jurés demeurant à Paris. En 1478, on peut trouver dans un ouvrage les quatre qualités pour devenir chirurgien : lettré, expert, ingénieux et hautement moral.
En 1529 il déclare à l'Hôtel Dieu : "Ce n'est rien de feuilleter les livres, de gazouiller, de caqueter en chaire de la chirurgie, si la main ne met en usage ce que la raison ordonne".
En 1537 sur un champ de Bataille en Piémont, il remplace l'huile bouillante pour la cautérisation des plaies par un mélange de jaunes d'oeufs, d'huile de rosat et de térébenthine. En 1545, il écrit un ouvrage sur la façon de traiter "les plaies faites par les arquebuts et autres bastons à feu et par la poudre à canon". Il écrit "un précis sur l'anatomie et l'accouchement" à l'adresse des barbiers (ancêtres de nos chirurgiens).

Il soigne le duc de Guise qui a reçu un coup de lance au-dessus de l'oeil droit et sortant entre nuque et oreille (d'où son surnom de "balafré"). En 1552 il pratique la première amputation de la cuisse par le procédé de ligature des vaisseaux, et non plus par le fer rouge.
En 1553, il est fait prisonnier au siège d'Hesdin puis libéré.
Ambroise Paré a été le chirurgien de Henri II en 1554, François II, Charles IX en 1562 et Henri III en 1575. Il s'était fait un devoir de soigner les pauvres comme les rois, suivant ainsi sa déclaration à Charles IX.

Le 28 juin 2004, une plaque commémorative a été inaugurée à l'entrée du couvent des soeurs noires à Vieil-Hesdin, rappelant que c'est le lieu où ce grand personnage fut prisonnier lors du siège de l'ancienne ville d'Hesdin par Charles Quint. Malgré le vibrant plaidoyer du chirurgien pour que cette ville au passé prestigieux soit épargnée, l'empereur fera raser toute la ville dans les mois qui suivirent.
On peut visiter le couvent des soeurs noires lors des journées du patrimoine et y découvrir une partie du cloître d'origine, encore en parfait état.