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Jean-le-Voleur était un peintre né à Hesdin vers le milieu du XIV° siècle. Dès 1403-1406, il est peintre et valet de Jean sans Peur. Il fait des harnois et des devises pour les fêtes ; en 1412, il peint des bannières armoriées, des panonceaux, les étendards des troupes et 3000 pennons (flammes que portaient les gentilshommes partant en guerre) pour la cavalerie, lors des préparatifs de l'expédition du duc contre l'Angleterre.
Entre 1384 et 1419, il décore aussi de fresques, d'armoiries ou de couleur unies les murs et les plafonds des pièces, les sculptures et les bannières ducales.
Il est chargé par Philippe le Hardi, en 1391, de lui fournir « des carreaux peints et jolis » pour son château d'Hesdin sous la direction de Melchior Broederlam.
Il s'associe donc avec Jacquemart Boistel, fabricant de verreries, qui a lui aussi son établissement à Hesdin. Ce travail est si important qu'ils engagent tous leurs biens avant de se mettre à l'oeuvre.
La peinture sur verre n'était pas un travail insignifiant. Philippe le Hardi n'aurait pas demandé l'intervention d'une main inhabile pour décorer son château ou sa chapelle de riches vitraux ou de verrières ornementales. Jean-le-Voleur était donc un artiste et son collaborateur également. L'un peignait le verre, l'autre le faisait cuire après l'avoir préparé.
Plus tard, on le retrouve à Bruges, où il fait encore des étendards et des cottes d'armes. Il est mort avant 1421, laissant un fils Colard ou Colin le Voleur.
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